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Economie de la Caraïbe. Responsable : Jean Gabriel MONTAUBAN

Les pays en voie de développement de la zone caraïbe se trouvent plus que jamais confrontés à des problèmes qui sont liés à la fois à leur histoire économique, leur situation géographique, leur insularité et à la rareté de leurs ressources naturelles. Au premier regard, les économies de la Caraïbe peuvent être décrites par un certain nombre de caractéristiques communes, (marchés internes exigus, ressources naturelles limitées etc.).
De ce fait, leurs économies sont fortement tournées vers l'extérieur et dépendent beaucoup des relations qu'elles entretiennent avec des pays industrialisés.
Cependant, en affirmant l'analyse, on constate que ces pays se distinguent par des différences importantes dans leurs structures productives, leur commerce international et leur niveau de développement. Globalement, une classification des pays de la zone permet de distinguer les pays dont l'industrie et les services publics et privés sont développés et des pays qui dépendent de l'agriculture et des matières premières. Pour le commerce extérieur, les exportations de ces îles ont été concentrées sur un petit nombre de produits tels la banane, le sucre et la bauxite et ont bénéficié de conditions préférentielles sur certains marchés. Cependant, dans le contexte actuel de globalisation et de libéralisation du commerce mondial, on assiste de plus en plus à une remise en cause de ces avantages. (soit directement soit indirectement) par la concurrence des autres nations.
Quelles politiques économiques adopter dans ce contexte ?
Comment se donner les moyens de les évaluer ?
Certains acteurs politiques et sociaux préconisent la mise en place de zones franches. Juliette CORDETTE s'intéresse à cette solution dans le cas de la République Dominicaine.
Elle émet deux hypothèses :
le secteur industriel dans les zones franches industrielles (ZFI) a connu une réelle avancée. Les industries ont créé de nombreux emplois par l'accroissement des exportations. Elles ont généré des devises qui ont permis l'amélioration de la balance des paiements. Ce mouvement ne s'étant réellement mis en place qu'à partir des années 80, les retombées sur le secteur industriel interne ne seront enregistrées que dans les prochaines années.
L'objectif à court terme visé par le gouvernement n'est que partiellement atteint. Plusieurs indicateurs l'indiquent. En particulier :
Le taux de chômage reste toujours très élevé (35 à 37 %) ;
Le taux d'inflation passe 25 à 51 % entre 1989 et 1990, et de 51 %, à 75 % entre 1990 et 1991 ; 30 % de la population est classée en-dessous du seuil de la pauvreté ;
Etant donné les spécificités de la zone Caraïbe et qui présente une homogénéité toute relative et de nombreuses carences de l'appareil statistique, des techniques économétriques appropriées s'avèrent nécessaires. C'est dans cette optique que les modèles économétriques ont été introduits par les économistes caribéens. Ainsi, Alain MAURIN et Patrice BORDA tentent de répondre aux besoins des responsables gouvernementaux qui sollicitent de plus en plus l'aide de spécialistes pouvant les guider dans leurs décisions de politique économique pour les pays de la Caraïbe, l'histoire de la modélisation est très récente puisqu'elle commence véritablement en 1970 avec la construction du modèle de CARTER pour la Jamaïque. Ses débuts ont été timides. En revanche, dans les années 1980, on assiste à une floraison de modèles BOMAH (1987) pour Trinidad et Tobago. Alors que l'élaboration des modèles macroéconomiques dans les pays industrialisés se démode durant les années 90, elle s'est poursuivie à un rythme intense dans la plupart des pays de la Caraïbe. C'est en effet à cette période que les modèles les plus ambitieux ont été proposés (WATSON et CLARKE (1995)).
Au niveau des DOM, seul CELIMENE (1988) a construit puis estimé un modèle très désagrégé pour la Martinique. Pour ce qui est de la Guadeloupe, Alain MAURIN et Jean Gabriel MONTAUBAN ont été amenés à construire un modèle macroéconométrique en collaboration avec l'INSEE. Ce modèle (Modèle MMM) a permis de répondre à certaines questions que les acteurs économiques et politiques guadeloupéens jugent essentielles. - Effet de la baisse de majoration des traitements des fonctionnaires
- Influence des prix métropolitains sur le coût de la vie en Guadeloupe.
- Impact de la politique monétaire.
Un dernier axe lié au thème 1 concerne la protection sociale et l'emploi dans la Caraïbe. Le fait certain est que là où la protection sociale existe (Barbade, Jamaïque, etc.), sa générosité n'est pas comparable à celle des pays membres de l'Union européenne. C'est ainsi que Jean Gabriel Montauban montre qu'une Caraïbe sociale sera difficile à réaliser comme l'Europe sociale car il faudrait, pour chaque pays, nouer des liens d'appartenance à une zone sans délacer les nœuds de solidarités nationales


UNIVERSITE DES ANTILLES ET DE LA GUYANE U.F.R des Sciences Juridiques et Économiques de la Guadeloupe Campus de Fouillole
    BP 270 - 97157 POINTE-A-PITRE Cedex - Tél : 0590 93 86 10 - Fax : 0590 93 86 04 Directeur : Jean-Gabriel Montauban